Travail à distance à temps plein, situation de travail dégradée ...et disparate !
Avec le confinement, du jour au lendemain, et pour protéger la santé des salariés, Société Générale a recherché à mettre au plus vite le plus grand nombre de salariés en travail à distance afin qu'ils puissent rester chez eux, du moins ceux qui n'avaient pas de lien avec la clientèle. Tout le monde n'a pas été logé à la même enseigne...
BDDF a depuis le début fermé sa porte au télétravail, réservant le digital à ses seuls clients. Avec le confinement, BDDF part de zéro.
- dans les CRC, tout le monde est sur site avec une forte hausse d'activité suite aux fermetures de plusieurs agences. Nous pourrions penser que cette activité soit facilement déportée à domicile. Ce n'est pas prévu. La situation est critique.
- dans les CDS, les salariés travaillent sur site par roulement 1 semaine sur 2. Certains ont été dotés de tablette pour travailler de chez eux la semaine hors site. L'attribution se fait aux compte-gouttes. Pas sûr que ce soit le meilleur outil pour des salariés qui travaillent parfois avec des doubles écrans !
- dans les agences, la relation physique avec le client et la taille des structures font que les salariés travaillent sur site et par roulement pour les plus grandes agences.
Quelque que soit l'entité, le travail à distance à temps plein pendant ce confinement est fait dans un environnement de travail dégradé et qui peut l'être très fortement suivant les situations : garde d'enfants, connexion médiocre ou à partager, taille du logement, ergonomie du poste de travail, outils utilisés habituellement (souris, casque, double écrans, imprimantes...).
La CFDT-SG demande a ce que les directions opérationnelles prennent en compte la situation exceptionnelle que nous traversons tous. Les salariés maintiennent l'activité de la banque tant bien que mal dans des conditions de travail perturbées. Le temps est davantage aux applaudissements qu'aux réprimandes pour baisse de performance, aujourd'hui comme demain.