NÉGOCIATIONS SALARIALES 2022 : Après plus de 10 ans sans augmentation collective, la Direction cède enfin… mais accorde le minimum !

Publié le 2021-12-17
Temps de lecture : 3 min.
CFDT Société Générale
NÉGOCIATIONS SALARIALES 2022 : Après plus de 10 ans sans augmentation collective, la Direction cède enfin… mais accorde le minimum !

La proposition de la Direction reste très en dessous des attentes pour les salariés dans un contexte difficile et tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne.

La CFDT a insisté sur la nécessité de reconnaître l’engagement des salariés par un geste fort au travers de ces négociations de fin d’année ! Nous avons rappelé les efforts fournis et le sentiment de déconsidération ressenti par tous alors que les bons résultats de l’année 2021 devraient bénéficier à tous les salariés qui ont contribué à cette performance exceptionnelle.

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UNE DIRECTION FRILEUSE QUI COMPTE BEAUCOUP SUR LES LEVIERS MECANIQUES POUR AMELIORER LA REMUNERATION

La Direction, tout au long des réunions, a insisté sur la nécessité de rester prudente en précisant que l'année 2022 ne sera probablement pas aussi profitable. Elle a aussi mis en avant les effets mécaniques positifs induits par les résultats de 2021, que ce soit sur la rémunération variable, la participation et l'intéressement.

Les leviers mécaniques devant améliorer vos rémunérations en 2022

Enveloppe de rémunération variable remise au niveau de 2019 et en légère augmentation par rapport à cette base Un niveau d'intéressement et de participation quasiment triplé grâce à la nouvelle formule de calcul et à nos bons résultats de l'année Mise en place d'un PMAS (Plan d'actionnariat salariés avec décote) avec un abondement porté à 2200€ lors du versement au PEE

Les éléments obtenus par la négociation


  • Augmentation collective de 0,7% de la RAGB pour les salariés ayant une RAGB inférieure à 55000€ avec une valeur plancher de 250€.
  • Supplément d'intéressement d'environ 500€ pour tous les salariés.
  • Une enveloppe de 29M € pour des augmentations individuelles avec un minimum de 1,5% pour chaque revalorisation.
  • Une augmentation de la grille des minimas salariaux de 1,5%.
  • Un réexamen des situations des salariés non revalorisés depuis plus de 4 ans.

Une enveloppe rattrapage dans le cadre de l'égalité Femmes/Hommes de 3 Millions d'euros. Une prise en charge des transports alternatifs non cumulative avec la prime de transport dans le cadre de la RSE à hauteur de 400€ maximum par an. Une revalorisation du barème de remboursement des indemnités kilométriques, passant à 0,49€ le km sans assurance SG et à 0,43€ le km avec assurance SG.
La Direction explique que les impacts positifs de la négociation collective et des mesures unilatérales produiront un effet de +70M€ en 2022 correspondant à 3,2% de la RAGB dont 43M€ d'éléments récurrents.

L'AVIS DE LA CFDT SUR CETTE NEGOCIATION SALARIALE

L'inflation malheureusement n'est pas compensée 

Le résultat de cette négociation est forcément en dessous de nos attentes et de celles des salariés, nous regrettons que tous ne puissent bénéficier de cette mesure pérenne et qu'elle soit limitée à 0,7% ce qui reste en dessous du taux d'inflation connu aujourd'hui (estimée à 2% pour 2021).
Une 1re revalorisation en 10 ans, une petite victoire 

Mais nous partions de loin : plus de 10 ans sans aucune revalorisation collective, et la CFDT a tous les ans mis le sujet sur la table estimant la mesure plus que nécessaire et surtout plus équitable et transparente que les enveloppes individuelles dont on ne connaît pas la répartition.

Concernant le supplément d'intéressement, la CFDT regrette qu'il ne soit pas à la hauteur de la performance exceptionnelle. Nous avons néanmoins obtenu que l'enveloppe atteigne 20 millions d'euros permettant de passer ce supplément d'intéressement de 250€ initialement à 500€ pour tous les salariés. La CFDT a mis en avant la prime PEPA (Prime Exceptionnelle de Pouvoir d'Achat) mais la Direction s'y est fortement opposée expliquant que l'enveloppe globale était déjà conséquente…
La CFDT s'est exprimée pour contester la répartition des richesses de l'entreprise avec le salarié toujours parent pauvre : forte augmentation de capital, dividendes généreux, enveloppes d'actions gratuites… Concernant les autres mesures, à la demande de la CFDT, la Direction a accepté de revoir les minimums salariaux et la situation des salariés non révisés depuis plus de 4 ans. Elle a acté la prise en charge des transports alternatifs mais sans inclure le côté cumulatif avec d'autres modes de transports. Nous avons également obtenu que l'enveloppe égalité Femmes/Hommes soit portée à son maximum soit 3 millions d'euros.
En conclusion, la CFDT ne peut pas considérer ces mesures comme suffisantes, néanmoins nous devons prendre en compte le changement radical de politique salariale de la Direction Générale en acceptant enfin de revenir aux augmentations collectives pour toucher un maximum de salariés (24700, soit 65% des collègues de SGPM) et notamment chez BDDF (85% de la population du réseau) et surtout revaloriser les salaires les plus faibles. 

LA CFDT A SIGNE CET ACCORD… MAIS AVEC DES RESERVES

  • Car il assure de l'octroi de l'augmentation collective et permet de maintenir les autres dispositions proposées notamment celles au bénéfice des plus bas salaires par l'enveloppe de rattrapage et la révision des minimas salariaux.
  • Car la Direction avait informé, que sans accord majoritaire des organisations syndicales, elle ne procéderait pas à une augmentation collective et maintiendrait l'enveloppe uniquement pour les augmentations individuelles.

Mais elle regrette que :
  • La proposition ne soit pas à la hauteur des attentes.
  • Ces mesures feront forcément des déçus et notamment dans les Services Centraux.

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